La vie de Adolf Hitler
En 1933, les Dupras apprennent qu’un certain Hitler est nommé Chancelier de l’Allemagne. Ils ont peu entendu parler de lui, préoccupés qu’ils sont de bâtir leur com merce. Mais ils vont rapidement se rendre compte de la notoriété grandissante du personnage en raiso n des inquiétudes que suscitent ses activités « révolutionnaires » dans son pays. On craint une nouvelle guerre si les Allemands se réarment.
Charles-Émile doute que cela soit possible. Il se souvient en effet de ce que lui disait son père Wilfrid sur la gravité de la première guerre mondiale et il ne voit tout simplement pas
la menace se profiler à l’horizon.
Adolph Hitler, enfant illégitime (le terme que l’on employait à l’époque), est né en Autriche en 1889,et est décédé le 30 avril 1945. Il quitte l’école à 16 ans et s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne qui lui refuse l’admission. Orphelin à 18 ans, il a un appétit féroce pour tout ce qui est lecture. Sans argent, il se fait quelques sous en vendant ses dessins et tableaux et trouve un refuge pour hommes seuls où il logera pendant deux ans. À 21 ans, il s’intéresse à la politique. Il prend conscience de l’antisémitisme qui règne ouvertement à Vienne et il trouve cela incorrect. Il part pour l’Allemagne à 24 ans et s’installe à Munich. La guerre de 1914 déclarée, il s’enrôle volontairement dans le régiment allemand de la Bavière. Il est nommé caporal. Blessé, il guérit et retourne au front en mars 1917. Il est décoré par la suite de la Croix de Fer, 1ière classe, décoration rarement accordée à un fantassin.
Hitler propose de renverser le gouvernement de manière démocratique, en se faisant élire. Les élections du 14 septembre 1930 donnent au parti Nazi 18 % des votes et 107 députés au Reichstag. Il devient le deuxième parti en importance. En 1932, à l’élection présidentielle, le vieux président Hindenburg ne mène aucune campagne. Hitler décide de se présenter contre lui sous le thème « Liberté et Pain ». Son communicateur, Joseph Goebbels, déclenche une furieuse campagne de propagande, dépassant en intensité celle de 1930. Cela n’empêchera pas Hindenburg de l’emporter avec 53 % des suffrages. Le Chancelier Bruening profite de la situation pour bannir les troupes SA et SS de Hitler. Il se retrouve vite au milieu d’une tempête de protestations qui le contraint à la démission. De nouvelles élections législatives sont déclenchées à l’issue desquelles le parti Nazi obtient 230 sièges sur 620, devenant ainsi le parti le plus important. Finalement, après de longues intrigues et des alliances de toutes sortes, le président Hindenburg, qui s’était toujours opposé à cette idée, nomme Adolf Hitler Chancelier de l’Allemagne, le 30 janvier 1933. « Enfin, j’ai réussi ! » s’exclame-t-il.